12/10/2008

la liberté...

à tous ceux qui croient en cette bonne blague, la phrase "je suis libre".

On n'est libre de rien du tout dans la vie. Pire qu'une blague, c'est carrément du cynisme de dire ça. On n'est libre de rien, on est conditionné dès le premier instant de notre vie.
On ne choisit pas de naître, et on ne choisit pas le lieu et le moment où nous naissons, ni la famille où l'on grandit.
On n'est pas libre de notre apparence, notre caractère, nos gènes. On n'a pas choisi son milieu. On n'a pas choisi la mentalité de ses parents, ni l'éducation qu'ils nous donnent.
On n'est libres de rien. Nos conditions se sont tissées lentement et méthodiquement autour de nous et nous ont encerclés de partout, déjà enfant, on ne voyait le monde qu'à travers cette toile. Plus grands, on distingue la toile qui déforme à nos yeux la beauté, nous barre la vue et le visage, confond les chemins devant nous. On la distingue nettement comme un voile de brouillard persistant devant nos yeux : on sait que la clarté existe derrière, mais elle n'est pas pour nous. Impossible d'écarter ces voiles gris, ces lambeaux puants déchiquetés pendants tout autour de nous : les années les ont enracinés, ils sont serrés et durs comme de la pierre tout autour de nous : nous sommes condamnés à avancer au travers. On ne peut prendre que les chemins qui ne sont pas barrés devant nous. On ne peut avancer que là où c'est permis. On voit bien les autres chemins, mais ils sont inaccessibles pour nous. Des portes ouvertes sur des univers où la beauté et la lumière s'épanouissent, différents, fascinants. Mais ça n'est pas pour nous : notre sentier est tout tracé, et les autres chemins sont barrés.
On n'est libres de rien, rien, rien... :((((

3 commentaires:

Anonyme a dit…

On est libre de casser les barrières et d'enfoncer les portes...

Asmaa a dit…

Nimp :) essaye toi de casser une barrière pour voir... pense à ta vie et ton expérience et regarde si tout ce que t'as fait jusqu'ici n'était pas entièrement tracé et que de toute façon tu n'aurai pas fait autrement car tu es conditionnée à suivre ce chemin depuis ton enfance.

Anonyme a dit…

Rabbi, non heureusement!! J'ai cassé la première barrière de la filière que je veux suivre, et je continuerai inchallah à casser toutes celles qui m'empecherons de faire la vie que j'ai envie d'avoir!